Petitsioon on adresseeritud:
Leitung der Hochschulrektorenkonferenz
Toute forme de discrimination est à rejeter: donc aussi l'antisémitisme,= la discrimination contre les Juifs. C'est également le point de départ de la résolution "Pas de place pour l'antisémitisme" (1) de la Conférence des recteurs allemands (Hochschulrektorenkonferenz - HRK) du 19 novembre 2019.
C'est précisément pour cette raison que nous nous opposons à deux des quatre paragraphes de cette résolution. Car ces derniers exigent que la „définition de l'antisémitisme par l'IHRA", qui a été propagée à des fins clairement politiques et qui est à juste titre très controversée, soit désormais, après qu‘elle ait été acceptée par le gouvernement fédéral et le Bundestag, "établie dans tous les établissements universitaires", c'est-à-dire qu'elle y devienne également la base contraignante de nos discours, de nos réflexions et de nos recherches.
Il y a deux raisons à notre objection à cette résolution de la HRK: l'une de nature plus formelle et l'autre de nature substantielle. Nous protestons contre le fait que la HRK présume pouvoir prescrire des règles de langage contraignantes pour nos universités ; et nous protestons contre les restrictions concrètes associées à la "définition de l'IHRA" (par exemple les interdictions de réunions publiques), qui sont déjà appliquées contre une réflexion publique sur la politique d'occupation d'Israël, qui dure maintenant depuis plus de 50 ans - une réflexion qui est orientée vers le droit international et les droits de l'homme universels.
À ces deux égards, nous voyons nos libertés fondamentales d'expression, d'enseignement et de recherche menacées. Et cela en plus venant de la HRK, la "Voix des universités", alors que, comme le dit à juste titre la HRK elle-même, les universités devraient être les "centres de la culture démocratique, des lieux de dialogue et des lieux de diversité". Nous y voyons une contradiction flagrante. Une contradiction qui a évidemment échappé à l'attention de la dernière Assemblée générale de la HRK.
Nous demandons donc au président de la HRK ainsi qu'à tous les membres de la HRK - c'est-à-dire à tous les recteurs des 268 universités allemandes qui y sont représentées - de réviser la partie de cette résolution qui va au-delà de la condamnation de toute forme d'antisémitisme et de ne pas permettre que les règles de langage édictées d'en haut - règles en outre clairement défectueuses - deviennent la norme contraignante dans nos universités.
Nous demandons ici en premier lieu à ceux qui sont directement concernés par la résolution de la HRK - nos collègues universitaires de toutes les disciplines dans les universités allemandes : Soutenez notre OBJECTION en signant cette pétition adressée à la direction de la HRK !
Dans le champ "Commentaire" ("Pourquoi cette pétition est-elle importante pour vous ?"), veuillez indiquer votre domaine d'étude et votre (ancienne) université.
(1) https://www.hrk.de/positionen/gesamtliste-beschluesse/beschluss/detail/kein-platz-fuer-antisemitismus/
Selgitus